Déplace les morceaux du puzzle des carrés A et B pour former le carré dans l’aire C.
Tiens, tiens, tiens… Sais-tu où tu te trouves ? Chez l’un des grands maîtres de la géométrie : Pythagore. Pythagore est l’une des figures les plus mystérieuses de la Grèce antique. Il n’a jamais rien rédigé, son enseignement n’est connu que par les écrits de ses disciples et par la tradition orale.
Entre, entre, mon ami… Je crois que je suis sur le point de trouver quelque chose d’extraordinaire avec ce triangle rectangle ! Bon, promène-toi ici et sois curieux ! C’est une bonne chose que la curiosité scientifique !
Je suis originaire de l’île de Samos en Grèce. J’ai beaucoup voyagé ! Je me suis rendu à Milet, en Asie Mineure, où j’ai rencontré Thalès. C’est lui qui m’a donné le virus des mathématiques et de l’astronomie.
Ensuite, je suis allé en Égypte où des prêtres égyptiens m’ont initié à leur savoir.
Puis, à Babylone où j’étais, en fait, prisonnier des Perses. Mais cela m’a permis d’étudier les mathématiques babyloniennes.
Au bout du compte, je m’installe ici, à Crotone, en Grande Grèce. Autrement dit, pour toi, en Italie du Sud. J’ai fondé une école et j’y ai de nombreux disciples, comme Kevinus, ici présent. Bon ! reprenons notre réflexion.
Je fais partie des disciples de maître Pythagore. Nous formons un groupe très soudé. Les textes créés à l’école sont soumis au secret le plus absolu, et afin d’éviter les « fuites », ils sont rédigés dans un langage à double sens que seuls les initiés peuvent comprendre !
Certains disent que nous sommes un peu mystiques ou illuminés car nous croyons tous en l’immortalité et en la réincarnation des âmes. Cela implique des principes de vie.
Par exemple, nos vêtements sont d’origine végétale et nous sommes végétariens : nous ne nous nourrissons que de plantes et de fruits. Excepté les fèves que nous ne mangeons pas.
Comme moi ! J’adore mes vêtements végétaux, mais j’ai du mal à lancer la mode ! Je comprends pas pourquoi.
Et, bien sûr, nous ne possédons aucun bien personnel !
Les nombres sont merveilleux, ils permettent d’expliquer l’univers. Si, si ! Nous y croyons et toutes nos recherches mathématiques portent sur les nombres et leur rapport.
Les nombres pairs…
Les nombres impairs…
Les nombres premiers…
Nous affectionnons particulièrement un nombre… Allez, devine lequel ?
N’était-il pas merveilleux, le 10 ? C’est le nombre le plus parfait qui soit ! Puisqu’il est la somme de : 1 + 2 + 3 + 4.
Tout est affaire de nombres ! Même la musique ! Avant moi, les musiciens utilisaient les notes de musique un peu à l’aveugle, sans savoir qu’il y avait une certaine logique.
L’idée m’est venue d’appliquer les mathématiques à la musique. Et j’ai obtenu, en raisonnant et en calculant, une suite de notes très harmonieuses : la première gamme. Je suis en quelque sort l’inventeur du solfège !
Regarde ce triangle rectangle. Le côté opposé à l’angle droit s’appelle « hypoténuse ». Et j’ai découvert quelque chose d’extraordinaire : la somme des carrés des côtés de l’angle droit est égale au carré de l’hypoténuse.
Regarde !
J’ai démontré que l’aire du carré A…
Plus l’aire du carré B
est égale à l’aire du carré C !
À toi de le démontrer grâce à ce puzzle. Déplace les morceaux du puzzle des carrés A et B pour former le carré dans l’aire C.
Excellente logique ! Tu vois, en observant les choses, on réussit à résoudre des problèmes beaucoup plus abstraits !
« Le carré de l’hypoténuse
Est égal, si je ne m’abuse,
À la somme des carrés
Construits sur les autres côtés. »
Sais-tu qu’il existe, à ce jour, 367 démonstrations du théorème de Pythagore ?
